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Anatomie et physiologie des poissons : formes, nageoires et écailles.Anatomie et physiologie


Les différentes formes des poissons

La forme des poissons est adaptée au milieu dans lequel ils vivent : le corps des poissons est typiquement fuselé (poissons fusiformes) car celui leur confère des propriétés hydrodynamiques exceptionnelles; mais chaque milieu ayant ses exigences propres, d'autres poissons auront pu évoluer d'une manière radicalement différente afin de s'y adapter au mieux : la forme des poissons est donc l'un des meilleurs indicateurs du milieu particulier dans lequel il vivent.
Ainsi, le discus a développé un profil très plat et une forme en disque très caractéristiques : ce poisson vit en effet dans des eaux très calmes et abondantes en végétaux, le profil plat déroutant les prédateurs et lui permettant aussi de se faufiler très facilement dans les feuillages et entre les nombreux obstacles (la vitesse lui est moins essentielle qu'à d'autres espèces).
Les poissons de fond (loches et poissons-chats par exemple) possèdent eux un abdomen plat et une bouche orientée vers le bas alors que les poissons de surface ont le dos souvent plat et la bouche orientée vers le haut.

poisson aquarium discus

Discus
Photo : Weesen -llicence CC BY-NC

poisson aquarium loche

Jeune loche clown
Photo: rachelandrew CC BY-NC

poisson aquarium raie

Raie
Christophe sous licence CC BY-NC


Se déplacer rapidement dans l'eau n'est pas une simple affaire : en effet, l'eau est un fluide très dense. Les poissons dépendent à la fois de leur squelette, qui forme une structure stable très complexe, la force des muscles et le mouvement des nageoires pour se déplacer.
A cela s'ajoute un mouvement de type ondulatoire mais à différents degrés selon les espèces (l'anguille en étant le meilleur exemple).

 

Les nageoires

noms des nageoires des poissons

Photo: Christophe sous licence CC BY-NC

La nageoire caudale ("la queue") participe à la propulsion du poisson.
Les nageoires anales et dorsales ont une fonction stabilisatrice, en vitesse lente ou à l'arrêt.
Les nageoires pectorales et pelviennes permettent au poisson d'ajuster sa trajectoire (changements de direction haut + bas + droite + gauche), d'accélérer ou de ralentir; elle ont également un rôle de stabilisation.
Les nageoires dorsales et caudale sont dites impaires alors que les nageoires pelviennes, anales et pectorales sont paires.
Il existe une infinie variété de formes et de tailles de nageoires. Et si la plupart des poissons disposent de 7 nageoires (deux paires et 3 impaires), certaines espèces en ont plus (plusieurs nageoires dorsales chez certains, présence d'une petite nageoire sans rayon de soutien appelée "nageoire adipeuse" chez d'autres) mais d'autres moins !

Les nageoires peuvent avoir aussi d'autres fonctions moins connues : communication, défense, ventilation et même transport des oeufs chez quelques espèces ... certains s'en servent même pour "marcher" (le silure-grenouille par exemple) !

Ce que les nageoires peuvent aussi nous dire sur la santé des poissons ...
Un des signes caractéristiques du stress ou de l'apparition d'une maladie chez le poisson est une nageoire dorsale recroquevillée, comme collée au reste du corps.
Les attaques parasitaires (par exemple points blancs, rougeurs) débutent aussi souvent par les nageoires : gardez l'oeil !



Les écailles

Elles jouent à la fois un rôle protecteur contre les agressions extérieures (physiques, infections, parasites) et un rôle de lubrifiant permettant d'améliorer la vitesse du poisson grâce au mucus sécrété par des glandes dont elles sont recouvertes. Elle sont imbriquées à la manière des tuiles d'un toit.
Le mucus, la substance gluante et collante qui recouvre les écailles du poisson, agit en tant que barrière contre les bactéries et les parasites, en les engluant littéralement afin de les empêcher de pénétrer sous la peau. Certaines matières dangereuses peuvent aussi partiellement être bloquées grâce au mucus : mais si le poisson est très irrité (parasite, pollution de l'eau), on voit alors se manifester une hypersécrétion de mucus (voir encadré en bas de page), stratégie visant à le débarrasser de ces irritants en les rejetant en dehors du cuticule.
Chez quelques espèces, les écailles sont très épaisses et forment des plaques osseuses alors que chez d'autres elles sont minuscules (anguilles) ou ont même disparu.
Les écailles grandissent avec le poisson mais leur nombre n'augmente pas.

Attention : il faut éviter à tout prix de toucher les écailles des poissons avec des mains sèches car cela détruirait le mucus dont elles sont recouvertes et favoriserait l'apparition d'infections.

Une hyper-sécrétion de mucus, qui donne à la peau une texture laiteuse blanchâtre ou grisâtre, manifeste toujours un problème. Elle peut avoir plusieurs causes, parmi lesquelles :
-infection bactérienne ou parasitaire;
-acidose (réaction brutale du poisson à un pH trop bas ou très inadapté à l'espèce) ou alcalose (réaction brutale du poisson à un pH trop élevé ou très inadapté à l'espèce);
-pollution organique (ammoniaque, nitrites) ou chimique (aérosol, peinture).

 

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