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Anatomie
et physiologie
Les couleurs des poissons
Il existe trois sortes de pigments : la mélanine (noir, marron), la xanthine (du jaune au rouge en passant
par l'orange, ) et la guanine (reflets argentés
et métalliques) qui sont contenus dans des cellules spécialisées
appelées chromatophores.
Des changements progressifs de couleurs sont possibles en fonction des événements
(reproduction, stress ou agression, camouflage) ou de l'âge du poisson
...
Un poisson dont la robe devient pâle souffre peut-être d'une alimentation déséquilibrée ou bien d'une infection. C'est encore l'un des symptômes du stress (en plus du mouvement accéléré des opercules par exemple).
Les sens des poissons
La vue
Première constatation : les
poissons n'ont pas de paupières (elles nous servent notamment
à garder notre oeil humide mais cela devient inutile quand on vit
dans l'eau !) Mais ils ont bien une rétine (qui permet d'accommoder la lumière) : celle-ci absorbe une très
grande quantité de lumière - ce qui permet à certaines
espèces de continuer à voir dans une obscurité où
même un chat ne verrait plus rien - mais ne s'adapte que lentement
aux variations brusques (ce qui explique que si on allume brusquement la
lumière du bac, sans transition, les poissons peuvent sembler désorientés
... d'autant qu'ils n'ont pas de paupières pour se protéger).
Les poissons carnivores ont souvent une vision binoculaire qui leur permet de très bien voir même sur de longues distances
et surtout en relief (idéal pour fixer très précisément
une proie).
D'autres poissons ont une vision monoculaire,
qui a l'avantage d'être quasiment "panoramique", ce qui
est très utile pour échapper aux prédateurs, en corrélation
avec d'autres sens (ligne latérale par exemple).
La vue dépend elle aussi beaucoup de l'environnement
: le poisson-chat ou l'anguille voient plutôt mal puisqu'ils
vivent en général dans des eaux peu claires; la truite, qui
vit en eau claire, a une excellente vue.
La vision en couleurs est avérée chez certaines espèces mais son utilité même dépend
aussi de la profondeur (en fonction de la profondeur, l'eau absorbe d'abord
le rouge, puis le jaune et l'orange, le bleu et le violet).
Photo : Marysson souslicence CC BY-NC-ND
L'odorat
L'odorat est très développé et joue un rôle essentiel dans la détection de la nourriture et dans la sexualité : les narines ne communiquent cependant pas avec la bouche et ne peuvent donc servir à respirer (c'est le rôle des branchies).
Le goût
Le goût agit en symbiose avec l'odorat : les poissons possèdent des papilles gustatives dans la bouche, la gorge, les narines et même pour certains sur les barbillons et sur les nageoires pelviennes.
Le toucher
Le toucher n'est probablement pas très développé chez les poissons ne possédant pas de barbillons, lesquels jouent un rôle tactile et sensitif (généralement chez des poissons qui vivent dans un environnement sombre dans lequel la vision est limitée), mais les poissons peuvent sentir s'ils sont touchés (ce que je déconseille de faire).
L'ouïe
Les poissons peuvent entendre : leur oreille est cependant très différente de la nôtre
car elle est uniquement interne.
Par ailleurs, l'eau ne transmet pas les vibrations de la même manière
que l'air : les sons circulent plus vite que dans l'air mais sont très
déformés.
La ligne latérale
La ligne latérale est remarquable : de l'arrière de la tête jusqu’à la nageoire caudale, cette ligne permet aux poissons de détecter les changements de vibrations les plus subtils. C'est elle qui permet à des milliers de poissons de nager en bancs sans jamais se heurter; mais elle est aussi indispensable afin d'appréhender le plus tôt possible l'arrivée d'un éventuel prédateur, même dans l'obscurité.
Les
poissons peuvent-ils souffrir?
Ceci ne fait plus aujourd'hui aucun doute
... Un article récent sur le sujet nous dit (Alex Kirby, BBC, avril
2003) : "la première preuve sérieuse de la perception
de la douleur aurait été découverte par des scientifiques
britanniques (...) Les poissons ont des récepteurs de la douleur,
comme nous (...) Les scientifiques ont découvert des zones sur la
tête des truites qui répondent à des stimuli entraînant
des dommages. Il ont aussi trouvé que les poissons montraient des
réactions lorsqu'ils sont exposés à des substances
dangereuses. La question de savoir si les poissons sentent ou non la douleur
a été très longtemps un sujet de discussion entre pêcheurs
et activistes pour la cause animale. La recherche, menée par une
équipe de l'Institut Roslin de l'Université de Edimbourg est
publiée par l'académie nationale des sciences britannique
(...) Les chercheurs, conduits par le Dr Lynne Sneddon, disent que la réaction
comportementale et physiologique des truites après exposition à
des substances nuisibles est comparable à celle des mammifères
les plus évolués."
Les causes de souffrance sont multiples : l'exposition à des polluants
(ammoniaque, nitrites), des événements stressants (il est
utile d'apprendre à ses enfants de ne jamais taper contre le verre
d'un aquarium), des blessures ...
» lire la suite: la respiration et le rôle des branchies